BARILOCHE - ET LE PIRE ARRIVA ...
Voila ... je m'attendais à ce que ça arrive un jour : plus d'ordinateur portable, ni d'appareil photo. envolé dans le cambriolage de l'appartement de location ou je logais. Flashback.
Le bus arrive à la gare routière de Bariloche a 8h00. Entretemps, il s'est arrêté en ville pour prendre 2 passagers, des membres d'un Office de Tourisme qui nous affirnent que tous les hôtels sont complets et qu'ils ont une sorte de centrale hotelière qui peut nous assister dans nos démarches de recherche logement en appelant les hôtels pour nous. Ca m'étonnerait fortement que tous soit complet, mais ca ne coûte rien, nous pouvons essayer. Nous prenons l'adresse en ville et sautons dans un taxi pou nous y rendre.
Bariloche se situe dans un cadre naturel superbe, au bord d'un lac entouré de montagne et de forets. La ville en elle mème ne presente pas tellement d'interet, si ce n'est les magasins de chocolats artisanaux tous les 200 metres et les meilleures glaces d'Argentines. C'est aussi le haut lieu de la Fiesta argentine avec, et quantite de jeunes Portenos fortunes (habitants de Buenos Aires) viennent juste y faire la fete. au niveau achitecture, la ville essemble a une sorte de grande station de ski avec ses nombreux batiments en bois naturel, style chalet de montagne. Un petit air de Suisse souffle ici.
Une fois a l'Agence de tourisme, les appels téléphoniques commencent, et au bout de 20 minutes, on nous annonce la "bonne nouvelle" qu'il y aurait peut-etre 4 lits de libre a 40 minutes de la ville en bus. Entretemps, j'ai été sur Internet pour récupérer un message de Daphna qui nous donne les coordonnées de son hotel a Bariloche ou elle se trouve en ce moment. Ca ne plait a personne d'habiter a 40 minutes du centre-ville donc nous laissons tomber et allons voir l'adresse de Daphna. L'hotel est en fait un grand appartement au dernier étage du plus grand immeuble de la ville : le 1004 dans le Bariloche Center. J'y retrouve Dahpna qui m'accueille a bras ouverts et fait connaissance avec Amichay et les autres, mais malheureusement, il n'y a pas de places disponibles ici. Elles nous indique qu'il y a des appartement a louer au 7eme, 3eme et 2 eme étage. Ca peut etre intéressant financierement, donc nous allons vérifier. Nous nous donnons rendez-vous pour le déjeuner.
Itay trouve le bureau de l'agence qui loue les appartements, Un gars nous emmene en visiter un. ce n'est pas tres propre, donc il nous en monte un autre que nous prenons sur le champ. 30 pesos chacun seulement, c'est trop le bon plan ! Nous nuos installons, prenons une bonne douche, et chacun vaque a ses occupations, la mienne etant d'aller sur Internet pour mettre a jour le blog. Amichay vient avec moi, nous allons déjeuner, nous reservons aussi 6 places pour le restaurant Don Alberto, l'un des meilleur d'Argentine, soit-disant. Puis nous nous separons car Amichay veut rentrer se reposer a l'hotel.
A 18h00, je rentre tranquillement a l'appartement. Quand je m'approche, la porte est ouverte, Amichay est assis sur une chaise la tête dans les mains, Itay et Elga me regardent d'un air bizarre, et Daphna qui loge 8 étages au dessus s'écarte du passage. Je m'avance dans l'apppartement et je découvre un bordel total. Amichay me demande si j'avais pris mon Ibook avec moi :
- "non, pas cette fois ... "
Je regarde dans mon sac : rien. La sacoche avec les cables, le chargeur de l'ordinateur, et celui de mon appareil photo, a disparue aussi. Merde ... J'ai un noeud a l'estomac.
Je m'assois et Amichay m'explique ce qu'il s'est passé. Il est rentré seul a l'appartement, et quelqu'un a frappé a la porte 10 minutes plus tard. Il demande "qui c'est ?", et on lui répond "Itay". Il ouvre donc sans méfiance, et 2 gars lui sautent dessus lui mettant un couteau sous la gorge et un autre dans le ventre. Ils le ligotent, le mettent pas terre, et le menacent s'il ne dit pas ou est l'argent. Puis ils lui couvrent la tete avec un drap, et dévalisent nos sacs. Ils repartent en le laissant comme ça pendant 1 heure jusqu'a ce que Itay arrive vraiment. La suite, c'est la Police, et puis moi.
Je prend Amichay dans mes bras. 8 mois de boulot disparu, ca me fait royalement chier (les photos je n'en parle même pas), mais ce n'est rien à coté d'un ami sain et sauf. Il est en état de choc, ils lui ont pris tout ses papiers, son argent, son téléphone mobile et son appareil photo numerique au passage. Je fouille les restes de mon sac. Mon matelas gonflable est toujours accroché à mon sac, je le prend et tate l'extremité. La bosse que j'esperai sentir est toujours là... c'est mon disque dur USB externe. Il y a une sauvegarde de toutes mes photos jusqu'en Antarctique dessus. Le Torres del Paine ainsi que le Fitz Roy sont toujours sur mes cartes mémoires que j'avais avec moi, et le blog est sur ma clé USB que j'ai aussi dans ma poche. Ouf !
Le pire a été évité mais il va etre difficile de garder la qualité du blog pendant quelques semaines, et il va falloir oublier les photos aussi. L'ordinateur etait assuré donc je devrai en récupérer un autre dans un délai encore inconnu. Plus chiant : le chargeur des batteries de mon appareil photo. Impossible d'en trouver un ici, donc sans jus, l'appareil est inutilisable. La, c'est cruel ... J'aurai préféré ne plus l'avoir, au moins, je ne me prendrai pas la tete comme maintenant.
Il faut maintenant prendre une décision car nous ne pouvons pas rester dans cet appartement. Ce n'est pas sur, meme si la propriétaire a deja fait changer la serrure. Il faut emmener Amichay ailleurs, la ou il se sentira plus en sécurité. Nous faisons nos sacs, je vais voir l'agence pour demander le remboursement de la nuit que nous avons payé, mais la propriétaire me fait comprendre que ce n'est pas possible. J'hallucine ... je tape un scandale en espagnol (la, je suis assez fier de moi), et elle me dit de revenir a 19h00, elle va voir ...
Je me rend au commissariat avec Amichay pour déclarer le vol, pendant que Itay et Elga vont chercher un nouvelle endroit pour dormir ce soir. Nous y passons une bonne partie de la soirée, puis nous allons diner vers minuit, en face de notre nouvel hotel. Comme quoi, il y a de la place partout !
A part ca, tout va bien, meme si le coup est très dur. J'avais beau m'y attendre, ca fait quand même bizarre quand ca me tombe dessus. Mais je ne vais pas laisser deux f... de p.... me gacher mon voyage. Il reste encore 5 mois de rêve ! L'aventure continue, d'une manière ou d'une autre, le blog aussi.