TREKKING AU TORRES DEL PAINE - CIRCUIT W - 1er JOUR

Publié le par Ludovic

Parcours depuis le refuge Paine Grande jusqu'au Camping Grey

Amichay me réveille à 6h00 au lieu de 7h00 car sa montre avance de 45 minutes et nous sommes déjà en 2006... Je me lève à 6h30, prend une bonne douche chaude, la dernière avant quelques jours, et je vais prépare le petit déjeuner. Le sac de lait en poudre explose entre mes mains, ça commence bien. Je dois mettre le reste dans ma gourde.

Mon sac est super lourd, je me demande si je vais arriver à le porter pendant 8 heures de suite. Il fait plus de 25 kd quand je le pèse, et je m'aperçois avant de partir que j'ai oublié 2 kg de bananes sous le lit. Je vais en baver, ça c'est sûr ! Le bus klaxonne à 7h45 et nous embarquons. Un petit tour de la ville pour prendre d'autres randonneurs, et nous prenons la route définitive 15 minutes plus tard. Le trajet dure 2h30 en passant pas de belles vallées, et les premiers sommets enneigés apparaissent au bout d'1h30. Ca promet ...

Nous arrivons au poste d'entrée, où le bus fait un arrêt pour que nous allions payer l'entrée du Parc (10 000 pesos). Je me fais une petite frayeur pendant 2 minutes en ne trouvant pas ma sacoche avec mon passeport, mes CB, et tout mon argent à l'endroit où je pensais que je l'avais mise. Je ne l'ai quand même pas laissé au backpacker avec le reste des affaires !!! Je vide mon sac et la trouve, soulagé. A peine remis de mes émotions, que j'aperçois le couple italien qui était avec moi sur le bateau pour l'Antarcctique. Nous nous retrouvons avec un grand sourire. Ils vont aussi faire de la randonnée, mais restent dans les hôtels du Parc à 30 dollars la nuit.

Le bus repart en longeant des superbes collines rouges et vertes derrière lesquelles je peux brièvement apercevoir les montagnes aux contours déchiquetés qui font la renommée de Parc. Les nuages accrochant les sommets les rendent encore plus impressionnantes. Le bus nous dépose au pied d'un lac, dont l'eau turquoise rappelle plutôt les Caraïbes que le fin fond de la Patagonie. En plus, le soleil brille dans un ciel dont pas un nuage ne vient tacher le bleu profond. Il fait près de 25°C, on se baignerai bien dans le lac, mais l'eau est à 10°C ! Un petit catamaran (10 000 pesos) nous attend un peu plus loin, pour nous permettre de rejoindre le point de départ du trek, le refuge Paine Grande situé sur la rive du fjord. Nous patientons 30 minutes que le bateau se remplisse, et nous voilà naviguant pendant 30 minutes sur un lac de formation glaciaire au bleu magique, et depuis lequel le panorama sur les montagnes est superbe. Bonne introduction.

 


Aussitôt le pied à terre, nous préparons nos sandwichs de thon à la mayonnaise, une banane chacun, un coup d'oeil sur la carte du Parc, et c'est parti ! Il est 13h30 et nous avons 5 heures (d'après la carte fournie à l'entrée du Parc) de marche jusqu'au Camp Grey, au pied du glacier Grey, que nous voulons atteindre pour y passer la nuit. Moti et Sarah viennent avec nous car nous avons le même itinéraire. Le chemin emprunte une petite vallée qui monte et d'où nous avons déjà un panorama époustouflant depuis au sommet : sur le fjord derrière nous, et sur deux autres lacs devant nous.



Ca fait juste 1 heure que nous sommes partis mais je commence déjà à souffrir sous le poids de mon sac. Le chemin longe le lac Grey dans lequel je peux bientôt apercevoir des petits icebergs bleus, des morceaux du glacier Grey que nous ne voyons pas encore, et qui ont dérivés jusque là.


Ce qui est vraiment bien au Parc Torres del Paine, c'est qu'il n'y a pas besoin de porter tout le temps 3 litres d'eau avec soi. De nombreux ruisseaux provenant directement des glaciers coulent un peu partout, et il est facile de remplir sa gourde toutes les heures. En plus, l'eau est fraîche, pure, et absolument délicieuse. Ce qui est moins bien, c'est le nombre de randonneurs que nous croisons : en deux heures, j'ai dû déjà dire 50 fois bonjour. Ici, c'est la mecque, voire le Disneyland, du trekking.

Nous arrivons à un col vers 16h00 qui nous permet de voir enfin le glacier Grey : une immense langue de glace coupée en deux par une ile rocheuse avant de plonger dans le lac. Impressionnant. Nous apercevons aussi au loin notre première étape, mais pas le camp final. Il y en a bien pour encore 2 heures avant de l'atteindre, je suis claqué, et je commence à croire que nous n'allons pas y arriver avant la nuit.


Nous amorçons la descente en longeant le lac, à travers une forêt verdoyante, une végétation d'arbustes épineux avec des baies rouges, des touffes de mousses énormes, et des nombreuses fleurs jaunes, blanches, violettes. Il faut ausi traverser de nombreuses rivières qui crées de champs de boue, mais heureusement, l'administration du Parc a prévu des  passerelles sommaires ou des longs troncs d'arbres couchés en travers.


A 18h00, nous arrivons enfin au premier camp, j'ai les pieds en bouillie (mais pas d'ampoules, un miracle ...),  les épaules douloureuses, le dos aussi. Il nous reste une heure encore pour atteindre notre destination, via un chemin qui monte furieusement au milieu de racines d'arbres et de gros cailloux. Un truc parfait pour m'achever... Bien qu'ayant toujours marché devant, je partage avec les autres mon peu d'enthousiasme à continuer. Nous sommes tous d'accord, donc nous décidons d'établir notre campement ici pour cette nuit, de laisser nos sacs à dos, d'aller voir le coucher de soleil à notre destination finale au dessus du glacier, et de revenir.

Nous montons les tentes, et c'est reparti une heure plus tard ! Quand je vois l'état du chemin, je suis trop content de ne pas y être allé avec mon gros sac à dos. En plus, le camp est quasiment vide, et sans douches. Nous nous installons sur des rochers, 100 mètres au dessus du glacier pour apprécier la vue panoramique, restons presque une heure et nous rentrons préparer notre dernier dîner de l'année avant que la nuit tombe.


 

Publié dans Chili

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Commenter cet article
P
Quel impressionant palmares de voyage et de pays visités.<br /> Sans doutes assez pour affirmer que ce trek est le plus beau du monde.<br /> <br /> Théo<br /> Notre blog de voyage en Amérique Latine http://www.paseolatino.fr
A
Je t'avais pourtant dit que tu n'avais pas besoin d'acheter, comme en NZ, de la bouffe puisque tu as des refuges partout !!!<br /> 25 kilos mais comment as tu fais ??? Deja 15 kg j'en pouvais plus !!
L
Ok il y a des refuges partout, mais tu as vu le prix de la bouffe dedans ? C'est astronomique pour ce que c'est. Depuis l'antarctique, mon porte-monnaie est a la diete.Et pour les 25 kg, je me demande encore aussi comment j'ai fait ...<br />