TRAJET EN BUS DE SALTA À BUENOS AIRES

Publié le par Ludovic

Le bus pour Buenos Aires est à 13h15, ce qui me laisse la matinée pour flâner encore un peu en ville, faire quelques photos, déjeuner et filer au terminal.

Le bus est vraiment super : un monstre à double étage dans lequel on se croirait en première classe dans un avion. Les sièges en cuir noir sont bien large et s'inclinent presque à l'horizontale. Il faut bien ça pour 18 heures de trajet. Le bus est presque vide au départ, mais après plusieurs arrêts dans d'autres villes, nous avons récupérés un groupe d'une dizaines de gamines, et quelques autres personnes encore. Pas de touristes.
 
Le paysage est monotone car nous sommes sur l'autoroute 90% du temps. Mais lorsque nous dépassons Santiago de Tuhacan, une autre facette de l'Argentine se montre. Celle des banlieues pauvres où les routes de terre se transforment en bourbier à la première pluie, où les maisons sont faites de planches de bois et de plaques de tôle récupérées, où les gens vivent à coté de carcasses de voitures empilées, où, les gens se déplacent en carriole tirée par un cheval, ou la rivière où ils puissent leur eau charrie toutes les ordures de la ville, où les enfants jouent au football sur la portion de gazon au milieu de l'échangeur de l'autoroute. Ca existe aussi ici. Salta la Belle, comme on l'appelle dans les brochures touristiques, avec son coté bien propre, n'aura pas fait illusion longtemps. Quelque part, ça me rassure de voir ça, je suis bien en Amérique Latine.

La longue ligne droite goudronnée entourée de verdure se prolonge à l'infinie. J'en profite pour potasser mes guides et organiser mes prochaines semaines à Buenos Aires et en Patagonie. Pour la première fois, je n'ai pas acheté le Lonely Planet mais le Petit Futée. Le rédactionnel est bien, j'adore le ton, les adresses ont l'air pas mal, le côté culturel est très bien expliqué. Par contre, le coté pratique du Lonely Planet avec ses plans de ville détaillés, ses informations sur les moyens de transports n'y est clairement pas. Dommage, c'est un peu le nerf de la guerre quand on voyage en routard.

Je sors mon lecteur MP3 pour la première fois depuis longtemps. Ca ne m'a pas manqué de ne pas écouter de musique, mais là, j'apprécie particulièrement. Je me repasse mes vieux albums que je n'ai plus écouté depuis 3-4 ans.
A 22h30, le bus fait un arrêt dans une station-restaurant spécialement aménagée pour les compagnies. Dans la salle, les places sont réservées pour tel ou tel bus qui arrive. On nous sert une petite entrée, un très bon poulet, et une glace à la crème. Le dîner dure 20 minutes, et le bus repart. Tout le monde et rassasié et tranquille, je vais enfin pouvoir essayer de dormir.

Publié dans Argentine

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L
Ah !<br /> Les bus panoramiques...<br /> La hantise de Ignatius Reilly !
L
Heu .... c qui  Ignatus ?