BUENOS AIRES - LE QUARTIER ARTISTIQUE (ET TRÈS TOURISTIQUE) DE LA BOCA
La Boca, c'est un quartier mythique à Buenos Aires. Quartier populaire situé près des docks (donc pas très fréquentable dès que l'on sort des artères principales), les fondations de Buenos Aires à l'époque des premiers immigrants génois se trouvent ici. Mais surtout, dominant tout le quartier, le stade de football qui a vu grandir la star, que dis-je, le dieu du football Diego Maradonna est au centre de la vie locale.
Je prend donc un taxi avec Ute qui nous dépose au début de la rue pavée qui figure sur toute les cartes postales. Les maisons de tôle ondulée, typique du quartier, qui alternent avec des bâtiments de style colonial, ont été peint de toutes les couleurs, créant un patchwork artistique magnifique. Ca respire la bonne humeur, ça donne envie de faire la fête.
Je pensais que le quartier serait tranquille car réputé pas très fréquentable, mais au bout 30 secondes, je comprend que j'ai mis les pieds dans l'une des zones les plus touristique de Buenos Aires. Toute la panoplie des activités plume-touristes s'est déployée devant moi : couples qui dansent le Tango et qui font payer cher la photo, peintres, photographes, oeuvres caritatives plus ou moins bidons qui ne me demandent pas mon avis pour me scotcher un pin's sur le t-shirt en échange d'une généreuse contribution, restaurants aux prix astronomiques, mendiants, etc ... Ca contribue à l'ambiance des lieux.
En tout cas, je me régale au niveau des photos. Le côté artistique du quartier déborde partout, les couleurs pètent dans tous les sens, sur les murs, les fenêtres, les lampadaires, les bancs, l'artisanat, et même sur les gens. C'est comme ça dans une zone de 2-3 blocks autours de la rue principale.
Mais dès que je sors un peu des sentiers battus, un autre visage du quartier apparaît. Les maisons ne sont plus peintes cette fois. La tôle grise des façades de maison est laissé à nue et révèle la pauvreté du quartier (mais rien à voir avec une favela non plus). Les trottoirs défoncés accueillent plus de détritus à l'abandon que de touristes. Mais il y a une vie plus authentique, plus vraie, avec ses marchands de légumes, ses brocanteurs, ses veilles voitures déglinguées, et les drapeaux de Boca Junior, l'équipe de football locale et l'une des meilleure d'Amérique du sud, qui flottent un peu partout.
Le stade est à 3 pâtés de maisons à peine, et domine le quartier de ses immenses gradins bleus et jaunes. Les soirs de match, quand l'équipe gagne, c'est-à-dire souvent, ça doit être une fiesta terrible.
Moi, je préfère ça plutôt que les rues touristiques de La Boca qui parfois ressemblent vraiment à Disneyland et ses décors en carton-pâte.
Nous restons jusqu'à 13h00 dans le coin, puis nous prenons à nouveau la direction du centre pour trouver un endroit où déjeuner. Quand nous montons dans le bus, je m'aperçois que je n'ai pas de pièces, juste des billets, pour payer les tickets. J'ai beau tendre un billet de 2 pesos (le trajet coûte 1,80 pesos) au chauffeur sans lui demander de me rendre la monnaie, il n'en veut pas. Nous devons mettre des pièces dans la machine ou descendre au prochain arrêt. Cet enfoiré nous largue en plein quartier qui craint ... Je range immédiatement mon appareil photo dans mon sac à dos, et nous nous mettons à la recherche d'un magasin pour acheter une bricole et faire ainsi de la monnaie pour remonter aussitôt dans le prochain bus. Il nous faut quand même faire 500 mètres avant de trouver notre bonheur.
Nous allons déjeuner dans un fast-food en plein milieu du quartier des affaires qui est toujours noir de monde à l'heure du déjeuner, puis je fait un passage par la banque pour retirer une dernière fois de l'argent, avant de partir demain pour la Patagonie. Le reste de l'après-midi est consacré au shopping. Nous prenons le métro pour le quartier de Palermo. Après un court passage sans intérêt dans les rues de Palermo Viejo, haut lieu des sorties nocturnes à Buenos Aires, nous allons dans un grand centre commercial. Je m'achète des chaussures de sport un peu plus relax que mes chaussures de trekking, puis retour à l'hôtel pour les préparatifs de départ.
Dernier dîner avec Ute, en Argentine en tout cas, car nous allons sûrement de nous croiser à nouveau en Nouvelle-Zelande d'ici 2 mois.