TIGRE - LA VENISE ARGENTINE

Publié le par Ludovic

Je décide d'aller à Tigre avec Ute, ville située dans le Delta de Parana, et qui est une destination très prisées des Portenos (habitants de Buenos Aires) en fin de semaine.
A 11hOO, nous nous dirigeons donc vers la gare ferroviaire, où des trains régionaux partent pour Tigre toutes les 15 minutes. Je m'attendais a des vieux trains déglingués, un peu typique d'Amérique du Sud, mais ceux-ci sont en très bon état, et ressemblent à notre TER Français.
Le trajet dure 40 minutes, en traversant, entre autre, la banlieue chic de San Isidro. C'est bardé de villas avec piscine. Le reste est moins tape à l'oeil, mais on est très loin des banlieues-bidonvilles du Brésil ou de Bolivie.

La première impression de Tigre en arrivant est sa gare flambant neuve, et une large avenue bordée d'une centaine de drapeaux nationaux. Ca fait un peu Disneyland, j'espère que la suite ne sera pas dans la même veine. Le long de l'avenue se trouve le fleuve qui donne accès au delta. Des dizaines de beaux bateaux sont accostés un peu plus bas et attendent des touristes pour leur faire faire un tour dans les canaux.



Car ici, à part en centre-ville, les déplacements se font en bateau. Tigre est en fait pour sa partie résidentielle un réseau de canaux au bord desquels se trouvent de magnifiques demeures, souvent des résidences secondaires de Portenos qui viennent prendre un bain de nature le week-end.

Pour l'instant, nous suivons le fleuve ou les clubs privés d'avirons s'alignent. C'est bizarre de voir ça ici, ça donne un coté "british" à la ville auquel je ne m'attendais pas du tout. Ca montre aussi le standing du coin...

Nous allons déjeuner, puis nous allons faire un tour au Puerto de Frutos, des docks aménagés en restaurants et magasins d'artisanats. Ca grouille de monde, l'ambiance est sympathique, mais rien de particulier ne m'attire. Là encore, je m'attendais a un marché de type "local", mais j'ai oublié un peu vite que nous n'étions plus en Bolivie, mais bien à 30 kilomètres de la ville la plus moderne et huppée d'Amérique du Sud.



Nous prenons un billet pour un tour de bateau dans les canaux et embarquons sur une sorte de vedette en bois naturel vernis qui lui donne un coté rétro. Une fois passé les docks et les bateaux industriels qui côtoient quelques épaves, nous nous enfonçons dans le delta et le défilé des belles propriétés commencent. C'est intéressant de voir comment la vie fluviale est organisée. Toutes les maisons de la plus belle à la plus délabrée du coin ont leur petit ponton privé et leur propre bateau car c'est le seul moyen de se rendre en ville.





Dans les immenses jardins verdoyants se tient parfois une garden-party privée, ou seulement le propriétaire se dore la pilule dans son transat en regardant les touristes envieux admirer sa maison depuis leur bateau.



Des stations essences fluviales apparaissent au détour d'un canal.



Et cette étonnante maison mise toute entière dans une verrière. Il s'agirait de la maison d'une personnalité historique qui a été transformée en musée, mais je n'ai pas eu le temps de lire sur le minuscule panneau de qui il s'agissait. Le bateau revient à son point de départ au bout d'une heure et nous prenons la route du retour vers la gare.

Comme c'est samedi soir, nous essayons de trouver un restaurant avec un show de tango, mais rien ne commence avant 23h00. Tout est vide et je doute que le show commence à l'heure indiquée avec 2 clients seulement. C'est un plan à se retrouver encore à table à minuit, donc nous abandonnons le tango pour cette fois car je suis fatigue.

Publié dans Argentine

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